vendredi 8 janvier 2010

Fabliaux du moyen-âge 5°E

Le seigneur, le vilain et son bateau



     Je vais vous raconter une histoire peu ordinaire qui, je l'espère, vous fera sourire.


     Jadis, un mauvais seigneur régnait sur toute la région et prenait toutes les richesses des vilains: de leur plus petit denier à leur plus belle beste. Un jour, tous en eurent assez de cette dictature, qui les faisait vivre dans la misère, et ils voulurent rencontrer sire Hoquetin, de son nom. Mais celui-ci accepta de n'en rencontrer qu'un seul. Ils choisirent un jeune vilain qui n'était guère malin, mais qui savait convaincre les gens, ce qui faisait de lui la personne idéale.


     La veille de son départ, son épouse le prend par la main et lui murmure ces mots: "Mon cher compagnon, mène le seigneur en bateau et, tu verras, tu ne rentreras pas bredouille au village".
Le brave vilain prit en compte ces précieux conseils. Le lendemain, il enfourcha son asne et se rendit au chastel du seigneur.


     Arrivé là-bas, il descend, sire Hoquetin l'attend et lui dit: "C'est donc toi que l'on a envoyé pour me convaincre brave vilain, et bien vas-y, parle-moi de ton peuple!
- Et bien seigneur, viens donc voir ce que j'ai à te proposer..."
Le seigneur est intrigué, mais il accepte. Le vilain le conduit au bord de la rivière et le fait monter dans une barge en bois. Puis il commence à ramer et l'emmène au milieu d'un lac et dans les gorges. Personne ne parle, mais le sire Hoquetin semble apprécier la balade. Le temps passe et le soleil se couche, la barge est ramenée à la rive et les deux hommes descendent. Puis le seigneur se tourne et prononce ces mots: "Vilain, en me divertissant, tu as su me convaincre, j'ai réfléchi et j'ai décidé d'être meilleur avec vous, tu peux retourner chez toi, en étant certain que l'on vous rendra, à toi et à ton peuple, vos richesses volées, va et ne te retourne pas".


     Sitôt ces paroles prononcées, le vilain enfourche son asne et part au galop. Arrivé au village, il annonça la nouvelle et les villageois furent si contents qu'ils le firent maire.


     Mieux vaut parfois agir plutôt que palabrer trop longtemps, on en sort généralement gagnant et c'est arrivé à plus d'un, et c'est moi qui vous le dis!


Texte écrit par : Chloé 5°E

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